Fausse pièce ? C’est une question que peuvent se poser certains collectionneurs et investisseurs.
Les faussaires ont souvent la tentation de fabriquer de fausses pièces.
Il est ainsi important dans un premier temps de trouver les caractéristiques techniques officielles de la pièce en question afin de vérifier son authenticité.
Fausse pièce ? Identification des caractéristiques techniques d’une monnaie
Il faut connaître son diamètre, son épaisseur, son poids et savoir quel est son type de tranche : striée, lisse, inscrite en creux ou en relief.
Il faut aussi savoir dans quel métal est fabriquée la pièce et quels sont les motifs qui sont représentés sur ses deux faces.
Identifier les caractéristiques techniques des pièces de monnaies les plus courantes est assez simple. Par contre, cela peut être plus difficile pour les monnaies des pays lointains et c’est encore plus délicat pour les monnaies anciennes.
De plus, il existe des milliards de pièces émises dans tous les pays du monde, avec chacune des particularités. Celles qui n’ont plus cours légal sont bien plus nombreuses que celles encore en circulation. Ces dernières, pouvant encore être utilisées comme moyen de paiement, sont consultables avec leurs caractéristiques détaillées sur le site officiel de l’institution qui les fabrique (Monnaie de Paris par exemple et Banques Centrales des pays étrangers).
Ces institutions font le maximum pour éviter la contrefaçon, autrement dit, la fausse monnaie. Elles prennent souvent soin d’informer le public sur les caractéristiques techniques des pièces et des billets qu’elles fabriquent et qu’elles distribuent. Ainsi, les utilisateurs bien informés sur les moyens de paiement peuvent ainsi mieux se protéger contre ces contrefaçons.
Les étapes simples permettant de vérifier l’authenticité d’une monnaie :
- Peser la pièce avec une balance de précision
Les pièces ont toutes un poids théorique et officiel défini par un texte législatif. Les faussaires peuvent utiliser un métal qui ne correspond pas à celui utilisé pour la fabrication des vraies pièces. Il en résulte généralement des différences de poids entre la pièce originale et la fausse pièce. Il s’agit d’un indice très important !
Pour les pièces démonétisées, le poids ainsi que les autres caractéristiques techniques sont répertoriés dans des ouvrages professionnels, telles que les Éditions Victor GADOURY pour les monnaies françaises par exemple.
Aussi, on retrouve depuis quelques années des sites spécialisés sur internet, bien conçus, permettant de relever toutes ces informations.
Il se peut parfois que la pièce enregistre une perte de poids, consécutive à sa circulation. On appelle ce phénomène le frai, dû à l’usure normale de la monnaie. Ainsi, une tolérance de perte en pourcentage est accordée. Cet écart est en général assez faible.
- Mesurer le diamètre et l’épaisseur de la pièce
Nous l’avons vu précédemment, les faussaires peuvent utiliser un métal différent, mais celui-ci n’aura pas la même densité ! Il sera ainsi très compliqué, voire impossible de respecter le même poids et diamètre en utilisant un métal différent.
Pour illustrer, voici deux pièces (authentiques !) Krugerrand d’une once d’or et d’une once d’argent, soit un poids de métal fin de 31,10 g.
On remarque aisément la différence de diamètre, la densité de l’or étant de 19,3g/cm3 alors que celle de l’argent est de 10,5g/cm3.
Attention, il existe malgré tout des métaux propices à la tromperie comme le tungstène qui a la même masse volumique que l’or et qui a pu être utilisé pour fabriquer de fausses pièces ou de faux lingots d’or !
Heureusement, l’utilisation de ce métal est très rare et il existe toujours des moyens de détecter les fausses monnaies: l’utilisation d’acides pour vérifier la pureté du métal ou la spectrométrie, méthode plus moderne, qui donne avec précision le contenu métallique des divers objets à contrôler.
- Contrôler la conformité des dessins que la pièce représente
Enfin, il faut examiner la conformité des dessins officiels de la pièce si on les possède avec la pièce que l’on veut contrôler.
Il peut arriver que les faussaires oublient de reproduire des détails ou qu’ils ne parviennent à faire qu’une vulgaire copie. Certains motifs et qualité de frappe de monnaies contrefaites sont si grossiers qu’on peut les identifier à l’œil nu !
La loupe s’avère l’outil indispensable pour apprécier les détails d’une monnaie.
Toutes ces vérifications peuvent être réalisées soi-même pour les pièces les plus courantes ou être confiées à un professionnel équipé et surtout expérimenté tel que Alsace Or Transaction!
Pour conclure
Il faut être vigilant et s’adresser à de vrais professionnels pour l’acquisition de monnaies, quel que soit le but recherché : la collection ou l’investissement. Il y a de nombreuses arnaques qui sévissent sur internet notamment avec des monnaies en vente souvent non conformes.
Précisons que, fabriqués pour tromper le public à l’époque de leur circulation, certains « faux » peuvent être collectionnés. Ils permettent aussi d’illustrer l’histoire économique d’une période en imitant une monnaie rare ou même en créant certains millésimes qui n’existent pas officiellement comme la pièce de 20 Francs Coq 1915 par exemple.
Ils ne doivent pas être confondus avec les « faux » d’aujourd’hui, venant de fabriques contemporaines, généralement chinoises, destinés à escroquer le collectionneur !